Pensées vagabondes… 83. Comme toi même

Le jour où Dieu prit possession de son royaume, certains hommes ne le comprirent pas tout de suite, un peu comme le jour où César franchit le Rubicon : à Rome, on s’en foutait, on préférait s’appuyer sur Pompée, un homme en qui on peut avoir confiance…

Le jour où Dieu prit possession de son royaume, il y eut un éclair qui brilla depuis l’orient jusqu’en occident et une immense sonnerie de trompettes qui éveilla la terre entière de sa torpeur multimillénaire.

Parmi les hommes, un entêté se leva, bien décidé à régler définitivement son compte avec son ennemi : « C’est un infidèle, dit-il, car il m’a manqué de respect. »

Il prit donc sa très sainte Kalachnikov et alla jusqu’au quartier où habitait son ennemi. Quel monde dans les rues ! Sourd à tout ce qui aurait pu le distraire de son dessein, il attendit que l’ennemi se montre enfin sur la place. Alors, il le visa soigneusement au bas du dos, comme
on lui avait appris, non pour tuer, mais pour paralyser à vie : « Il s’en souviendra ! »
Quand il fut sûr de son tir, il pressa la détente.

La balle frappa le tireur au bas du dos, car il avait visé soigneusement.
Et à cause du vieil enseignement oublié : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

 

Philippe

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