Tout ou presque a déjà été écrit à ce sujet. Il y a les défenseurs du filtre comme moyen de protection mécanique et ceux qui considère que le filtre dégrade forcément et qu’il vaut mieux s’en passer. Plutôt que de revenir sur des arguments purement théoriques, voici plutôt une synthèse de mon expérience personnelle. Tests à l’appui…
Pourquoi cet article ? Tout a été déclenché lorsque récemment, j’ai pris des photos sans le filtre visé sur mon 15mm Limited Pentax. Il faut dire que le 15mm ltd, qui, en plus dâêtre un excellent objectif, léger et compact, avec un trés bon piqué, possède un bouchon de protection visant. Et en voulant dévisser le bouchon pour prendre une photo, j’ai dévissé le bouchon et le filtre, laissant l’objectif nu. Je ne m’en suis rendu compte que bien longtemps après. J’avais pris pas mal de photo, c’était en montagne, et j’ai trouvé que celles-ci n’avaient pas le même piqué que d’habitude. C’était moins bien en fait, plus plat ! Il y avait moins de contraste. Bizarre, en général, on considère que rajouter quelque chose devant l’objectif aurait plutôt tendance à dégrader et pas à améliorer. J’ai voulu en avoir le cœur net !
Cet article est donc le résultat d’une série de tests effectués sur les différents filtres en ma possession. Il s’avère que pratiquement toutes mes optiques sont en 49mm sauf une en 52mm. J’ai donc une petite collection de filtre UV diamètre 49mm ainsi qu’un 52mm que je peux monter grâce à un adaptateur. Ce dernier étant une version « slim », cela ne change rien en épaisseur avec l’adaptateur monté par rapport au autres de 49mm. Mais avant de passer au compte-rendu des tests proprement dits, soyons un peu de théorie sur la nécessité ou non de ce type de filtre, qui sert principalement de protection mécanique. Une vieille habitude qui date de l’ère reflex en argentique.
Pour tester tout cela, j’ai utilisé 3 objectifs Pentax: 15mm Ltd, 35mm Ltd et 50mm F1.4. Ce choix correspond à un range « classique » dont une focale trés grand angle car le flare est trés présent à ces focales: Plus on cadre « serré », plus les pare-soleils peuvent être long, plus les rayons lumineux entrent dans l’optique avec une incidence faible et donc moins il y a de risque de flare. De plus, Il y a 2 catégories différentes dâobjectifs. Les « Limited », série « haut de gamme » de chez Pentax et spécifiquement traités pour le numérique, et le « FA », série « normale » de chez Pentax, plus ancienne car développée à l’époque pour l’argentique (format 24×36).
L’ensemble des photos a été réalisé avec mon Pentax Kx (et partiellement avec le K10D juste pour tester l’impact des filtres UV sur les automatismes). J’ai pris une photo le matin soleil de face et excentré sur le bord de la photo afin d’arriver à provoquer du flare et ses artefacts. Ces focales fixes sont plutôt peu sensibles au flare et il a fallu trouver la limite du flare de l’objectif, pour laquelle toute amélioration ou dégradation apportée par le filtre serait visible. Différentes ouvertures ont été testées afin d’évaluer s’il y avait un changement de comportement (optique + filtre) en fonction de l’ouverture.
J’ai d’abord commencé par quelques tests afin de vérifier si le filtre UV n’affecte ni l’autofocus, ni la mesure d’expo. A ce niveau, rien à signaler.