Comment bien dormir la nuit avec cette forte baisse et cette super volatilité des bourses mondiales ? C’est la question que ce pose visiblement beaucoup de personnes en ce moment sur certains forum boursiers. Et, il semble qu’aucune réponse satisfaisante n’ai été apportée depuis que cette question a été posée.
La réponse qui dit « j’ai une stratégie long-terme, je peux dormir tranquille », n’est pas satisfaisante, ni d’un point de vue théorique, ni d’un point de vue pratique. Outre les facteurs psychologiques propres à chacun, tout le monde dans son moi profond, doute toujours un peu lorsque les marchés s’agitent. Cela est toujours douloureux de voir partir en fumée ses économies si durement acquises.
D’un point de vue théorique, les défenseurs (ou promoteurs) de la stratégie « Buy & Hold », « Wide moat & Dividend growth », … toutes ses approches autrement nommées « père de famille », en bon français, et qui consistent à faire de l’investissement sur du long terme souvent associé à un investissement régulier permettant de lisser le risque (et les gains)… bref, ces investisseurs ou analystes présentent toujours les choses avec un certains nombres de biais, dont il faut bien avoir conscience.
On présente souvent la croissance long terme (20 ou 30ans), basé sur un indicateur (CAC40, S&P500, …), dans le meilleur (ou le pire) des cas avec un dividende réinvesti, comme une martingale boursière avec laquelle il est impossible de ne pas gagner de l’argent. Mais qu’en est-il réellement ? Quels sont les biais possibles liés à cette belle théorie ? A-t-on raison de douter ou peut-on dormir tranquille quoiqu’il arrive ?
Plutôt que de parler dans le vide, il est préférable de prendre un exemple concrêt. J’ai choisi d’étudier le CAC40, à la lumière des stratégies ci-dessus. Cet indicateur boursier est intéressant à plus d’un titre:
Premièrement, il présente l’avantage d’être trés connu puisqu’il s’agit de l’indicateur de référence sur la place française. Les valeurs le composant représentent plus de 80% des transactions de la place de Paris.
D’autre part, il consiste en une sélection de 40 valeurs de grosse capitalisation, et est assez représentatif de ce qu’on considère comme diversifié (40 valeurs, mais on approfondira le sujet plus loin…) mais aussi d’un portefeuille « normalement constitué » pour du placement de « père de famille », étant orienté grosse capitalisation. Le S&P500 est moins représentatif d’un porte-feuille « moyen », par exemple. Mais, on étudiera plus en détail cette assertion un peu plus loin.
Enfin, il y a maintenant assez de recul sur cet indicateur pour avoir des statistiques « valides » sur une longue période.