Les larmes, la maladie et la mort sont-elles des composantes indispensables à ce monde ?
On peut en douter. Quelqu’un les aura déposées là par erreur, une erreur tragique qu’il faudra bien corriger un jour ! Mais voyons un peu…
La maladie et la mort sont devenues, au fil des siècles de siècles, tellement intimes de ce monde que seule une réorganisation totale, une redistribution des règles pourront en venir à bout, ce qui peut paraître simple mais serait légèrement au-delà de nos forces…
Bienvenue à celui qui s’y mettra !
Les larmes, elles, sont certainement incertaines, de nature différente et de différentes natures. Elles sont comme le cholestérol : il en est de bonnes, il en est de mauvaises. Elles ne sont pas seulement de douleur ou de tristesse « légitime », mais aussi de rage, de haine, de jalousie,
d’envie, de joie, de rire, toutes larmes d’émotions, aussi variées que ne peuvent être les émotions.
Ainsi donc, pour réduire les mauvaises larmes et n’en garder que les bonnes faudra-t-il faire un régime et supprimer de notre menu la peur, la haine, la jalousie et l’envie. Ne resteraient que les larmes de douleur physique, de tristesse « légitime » et les larmes positives.
Et si d’extraordinaire la douleur physique disparaissait ou si on pouvait l’accepter comme un simple signal d’alarme utile, et si toute tristesse « légitime » s’accompagnait de tant d’amour de ceux qui nous accompagnent qu’elle serait aussi source de joie, on obtiendrait sans rien changer d’autre un paradis plein de larmes, de bonnes larmes.
Philippe