C’est entendu, nous vivons en temps tendu.
Et ce microclimat est tant tendu qu’il provoque des précipitations.
On trouve, pour la pluie, des parapluies. Mais pour les précipitations, qui part à temps ?
Et quand pleuvent les précipitations, l’ami Théo l’a-t-il prévu ?
Ecoute-t-on ses pré-visions ?
Non, car une pré-vision ne s’entend pas, elle ne peut que se voir : c’est un rêve ailé.
Les paroles s’envolent, mais le temps sur-vole, sur-veille et sur-prend.
Peut-on le reconnaitre lorsqu’il se cache et plonge dans l’étang masqué ?
Peut-on perdre du temps lorsqu’il est partagé ?
Assurément, non, car le temps perdu nous rattraperait…
En ces temps de spéculations, peut-on confier du temps au banquier pour le retrouver plus tard, avec intérêt ? Non, car le banquier ne veut qu’une chose : que l’or dure ! Et il trouve irrespirable l’or du temps.
Alors, de ce temps partagé, observons la partition : des soupirs et des pauses.
Cessons de claironner ou d’agiter un temps bourrin !
Marquons une pause entre deux soupirs.
Et qu’au-delà de toute emphase, que ces ans volés soient en marche.
Loin d’être ans plafonnés, qu’ils soient ans levés !
Philippe